À différents moments de son histoire, ils ou elles ont dirigé l’ACPC. Nous avons recueilli les réactions et sentiments d’ex-présidents et présidentes à la veille des 40 ans de l’association. Aujourd’hui, les propos de Jean Paré, président de 1984 à 1988.
«J’ai eu l’honneur d’être président de l’ACPC au milieu des années 1980, cela fait déjà trente ans! De retour de mes années missionnaires au Zaïre, j’avais été propulsé par mes supérieurs comme rédacteur-en-chef de notre revue Réveil Missionnaire et de la revue Univers. D’ailleurs l’ACPC nous avait alors gratifié de quelques prix!
Pour moi, ces premiers contacts avec l’association et ses sessions ont été un salut : ignorant tout des communications, j’y ai reçu une première initiation fort experte et y ai rencontré des collègues, comme Bernard Mercier et Gilles Leblanc, qui des dizaines de fois ont répondu à mes questions et ouvert de nouvelles portes… Merci à cette association.
Évidemment après trente ans dans le domaine, j’ai moins besoin des sessions de l’ACPC, mais j’examine toutes les invitations pour voir si je pourrais y apprendre quelque chose, je me sens encore bien ignorant! Mais même les amis passent; je me souviens avec tristesse et nostalgie de mon prédécesseur, monsieur Barnard, qui nous avait ouvert à l’international.
J’étais au congrès international de l’UCIP à Sherbrooke. L’ensemble des événements autour de l’assemblée générale m’a profondément attristé, mais j’appuie sans réserve notre conseil d’administration. Certes, le gouvernement canadien est à blâmer; je ne suis pas convaincu qu’il y aura beaucoup plus de monde à Rome pour l’assemblée spéciale. J’ose espérer que ce n’était pas une voie politiquement correcte pour mettre en doute la personne que nous avions votée à Sherbrooke.
Je suis toujours resté dans les communications, surtout au niveau de ma communauté. Pendant plusieurs années, j’ai essayé de coordonner toutes nos activités en Amérique du Nord et depuis vingt ans je suis le directeur des communications pour les Missionnaires de la Consolata au Québec. J’ai fait quelques escapades chez Radio Ville-Marie et même en télévision, à Vision TV, mais je suis toujours demeuré fidèle à Réveil Missionnaire, y étant encore le directeur.
Avec la diminution des vocations et des pratiquants, les revues missionnaires sont mises au défi de survie : cet automne, grâce à une subvention fédérale, nous procéderons à une étude de marché. Il paraît que nous serons parmi les premiers à faire une telle étude. C’est tout un défi pour un théologien de comprendre les différences entre une étude de marché, une stratégie ou un plan de marketing. Je me propose de vous revenir là-dessus. Ne dois-je pas tenter de redonner à l’ACPC un peu de ce que j’y ai reçu?»