«Quels sont vos espoirs quant aux fruits que pourrait produire la visite du pape?», a-t-on demandé à des personnes concernées par les questions autochtones dans le plus récent numéro de Pastorale-Québec. Voici la réponse de Marcelline Picard-Kanapé, membre de la Nation innue et retraitée de l’enseignement.
«Je n’ai pas de grands espoirs pour des changements radicaux… La seule chose, c’est que ça va mettre un baume dans les cœurs, particulièrement chez les gens qui ont souffert, surtout chez les plus croyants. On reçoit le pape, mais quand il partira, ce sera fini. C’est certain que si je suis capable, je vais y aller. C’est tout de même une visite importante.»
«Là où est mon espoir, c’est avec les gens qui vivent avec nous : les prêtres, les évêques, la population. J’espère qu’ils changent un peu leur mentalité. Plusieurs parlent notre langue innue. Ils devraient donc être en mesure de comprendre un peu mieux notre culture. On a toujours essayé de changer la mentalité des Autochtones, et ça, ce fut une grosse erreur. La culture des gens passe par leur langue! Notre mentalité autochtone est très différente de celle des non-autochtones. Nous n’avons pas du tout la même façon de penser ni d’envisager les choses!»