Durant une heure, René Tessier, rédacteur en chef de Pastorale-Québec, a interviewé l’auteur et journaliste Jean-Claude Guillebaud. Une «heure d’entrevue passionnante», devenue cinq pages de questions et de réponses dans le numéro d’été de la revue. Sur les médias, Guillebaud dit ceci:
«Les médias nous assomment quotidiennement de mauvaises nouvelles. C’est peu dire que d’avancer qu’ils en ajoutent au pessimisme ambiant. Ça me révolte, personnellement. Certes, c’est le devoir des journalistes de nous donner les mauvaises nouvelles. Mais pourquoi refusent-ils de nous offrir aussi les bonnes nouvelles? Ils ne nous montrent qu’un côté de la réalité. Au contraire de la Lune, les médias ne nous font voir que la face sombre des choses et cachent la face lumineuse. C’est pourquoi je m’étais engagé, avec des jeunes, dans l’ONG Reporters d’espoirs, qui a créé une banque de données pour que les médias abordent aussi des éléments positifs; je crois que nous avons commencé à changer la donne. Sur France-Inter, il y a un jeune animateur qui chaque jour se promène et raconte la France à travers ceux qui innovent et qui luttent; cette émission est devenue très populaire, comme si l’auditoire n’attendait que cela!»