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mercredi, 9 décembre 2020

Pastorale-Québec: ce qui compte

«Ce qui compte n’est pas nécessairement ce qui se compte, on l’oublie trop dans nos sociétés, rappelle souvent Jean-Claude Guillebaud.»

Dans Pastorale-Québec, René Tessier, rédacteur en chef, note qu’«à travers tous ses inconvénients et ses vicissitudes, l’actuelle pandémie pourrait nous ramener à l’essentiel: plus de temps seul-e, pour soi; plus de temps en famille; davantage d’occasions pour faire le point sur ce qui nous fait vivre. Par ailleurs, moins de temps (perdu?) dans les bars et les restaurants, pour bien des gens; moins de dépenses pour s’étourdir, une dette personnelle amoindrie pour plusieurs».

«Au sortir de la pandémie, notre monde recommencera-t-il à vivre pour du pain et des jeux? On peut espérer que non. Sous prétextes de développement et d’animation soi-disant nécessaires, nous étions devenus trop souvent des consommateurs forcenés et des adolescents attardés, qu’il faudrait continuellement amuser. Qui plus est, l’air de nos villes et de nos campagnes semble plus pur tout à coup.»

Commentaires

  • Mario Bard 12 décembre 2020

    Dans une entrevue que j’ai réalisée avec Jean-François Gosselin pour son livre L’âme retrouvée (Médiaspaul), il explique que le mot crise vient du grec Krisis et comporte le sens de prendre une décision – action de choisir, action de décider. Alors, que choississons nous aujourd’hui ? Attendre sur le balcon que ça passe et continuer la course sans but après ? Ou bien, prendre le temps de décider que le monde peut devenir meilleur, parce que la crise est aussi un révélateur des faiblesses de nos sociétés. En tout les cas, son livre vaut le détour.

  • René Tessier 11 décembre 2020

    Tout ce qui précède est exactement ce que j’ai écrit mais le reste de mon éditorial rappelait que cette pandémie n’est tout de même pas un événement des plus heureux. Je nous invitais seulement à voir comment nous pouvons tirer le meilleur parti des circonstances, si pénibles soient-elles pour d’aucuns. J’oserais ajouter qu’historiquement, les périodes de crise permettent des remises en question, jusqu’à apporter des correctifs importants dans nos vies.
    René Tessier

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