«Nos paroisses évoluent rapidement, leurs limites territoriales sont redessinées, même bouleversées. Les changements d’appellation se multiplient sans cesse depuis quelques années; à un tel point que la réceptionniste des Services diocésains et les secrétaires des bureaux paroissiaux sont appelées constamment à aider des gens qui ne s’y retrouvent plus. Même des catholiques assidus aux célébrations dominicales peuvent éprouver du mal à retenir le nom de leur paroisse, surtout s’ils ont pris de l’âge», constate René Tessier dans le numéro de mars de Pastorale-Québec.
«Pour décrire les modifications survenues depuis les débuts du présent millénaire, nous avons recouru à plusieurs termes, parfois à des expressions inédites», note-t-il.
«Ainsi nous avons adopté l’usage du mot réaménagements (pastoraux). Nous avions créé dans les années 1975-1980 des régions pastorales, dont les limites n’ont cessé de bouger depuis lors. Pour bien établir que des paroisses disparues (parce que fusionnées avec une autre) ne cessaient pas pour autant de rassembler des fidèles, nous avons insisté, depuis dix ans, sur les communautés locales. Mais nous avons voulu aussi faire ressortir que celles-ci s’inscrivaient désormais dans une communion avec d’autres. Déjà dans la décennie 1990, nous avions commencé à parler d’unités pastorales, pour désigner des ensembles confiés à une même équipe pastorale, une autre expression naguère toute neuve, jaillie dans l’après-Concile.»