«S’il existe des sans-papiers autour de nous, c’est que nos sociétés en fabriquent et en ont besoin plus qu’elles ne l’admettent», soutient Catherine Caron dans le plus récent numéro de Relations.
«D’un pays d’immigration permanente, le Canada est devenu, depuis les années 2000, un pays priorisant une immigration temporaire, soumise à de nombreuses conditionnalités, et ce, souvent, sans accès à la résidence permanente. Il accueille de plus en plus de travailleurs et de travailleuses migrants temporaires œuvrant dans les secteurs de l’agriculture, de la santé et des services sociaux, des services de sécurité ou de l’entretien, notamment.»
«L’approche utilitariste de la migration centrée sur les besoins du marché a supplanté une approche d’accueil plus ouverte des personnes migrantes», ajoute-t-elle.