«Il y a quelque 1200 ans que s’est créé, grâce à Pépin le Bref et Charlemagne, le chant dit grégorien, par l’hybridation du chant gallican des Francs et du vieux chant romain pratiqué à Rome», explique la musicologue et médiéviste Pascale Duhamel dans le plus récent numéro de Rencontre.
«Pensez-y bien: il est remarquable que ce chant soit encore en vie», ajoute-t-elle. «Au Québec, il suscite une réaction allant d’un rejet en milieu paroissial à une grande froideur, même chez les amateurs de musique classique et les musiciens.»
«En tant que musicologue et médiéviste, je n’ai jamais vraiment compris cette réaction.»
Pascale Duhamel soupçonne «que ce rejet vient de ce qu’on associe le chant grégorien à la messe en latin célébrée dans les églises du Québec pendant les années Duplessis, jusqu’en 1965, avec la conclusion du concile Vatican II».