«Comment ne pas se désoler du faible taux de participation (38 %)» aux récentes élections municipales, écrit le chercheur universitaire François Sarrazin dans le plus récent numéro de Rencontre.

«La proximité de l’élection fédérale fin septembre y était certainement pour quelque chose et manifestement, une grande partie des citoyens ne se sentent pas concernés par ce qui est pourtant l’administration la plus proche des problèmes quotidiens.»

«Cela a relancé le débat sur la façon d’intéresser les gens à la politique municipale et de nombreuses fausses bonnes idées ont malheureusement refait surface, comme la tenue de ces élections en même temps que les élections québécoises (avec quel rayonnement médiatique pour le palier inférieur?), le vote obligatoire (veut-on vraiment que des gens qui n’ont pas suivi les débats et qui ignorent les programmes viennent décider du résultat d’une élection?), le vote électronique (qui ouvre la porte aux phénomènes de hacking) et finalement, le vote postal généralisé (défendable en temps de pandémie, mais qui enlève toute dimension communautaire au processus électoral).»

«Il serait important de trouver des remèdes qui ne soient pas pires que le mal que l’on veut combattre», indique l’auteur.