«Alphonsine, la religieuse qui m’accompagnait, me mettait en contexte pour préparer mon coeur, disait-elle, à accueillir les événements du génocide avant de nous diriger vers le site mémorial de Nyamata», raconte Robert F. Lalonde dans le plus récent numéro de Rencontre.
Qu’a-t-il vu dans ce site, «installé dans l’église à l’intérieur de laquelle de nombreuses victimes ont perdu la vie» lors du génocide rwandais?
«Les traces de coups de machettes sur l’autel, les vases et les figurines liturgiques brisées, les vêtements des victimes en lambeaux, éparpillés sur les bancs de bois, leurs ossements rangés dans des cases, des crânes fracturés par les machettes étalés les uns à côté des autres derrière des vitrines rappelaient brutalement cet innommable souvenir qu’on préfèrerait voir s’envoler, mais qu’il ne faut justement pas oublier.»