Les 22e Journées Saint-François de Sales (JFDS) ont donné lieu à de beaux moments de partage, de fraternité, d’émotion, de prières et d’intelligence, comme le soulignait Jean-Marie Montel, président de la Fédération des médias catholiques, lors de son mot de conclusion.
Après 17 ans à Annecy, la tenue des JFDS à Lourdes présentait un défi de taille à l’organisation. Plus de 300 personnes, en provenance de 26 pays, y ont participé. Les applaudissements à la clôture me laissent deviner une certaine satisfaction des participants et participantes.
Je trouve difficile de traduire le contenu des tables-rondes, tenues sous le thème Médias et vérité. Celui-ci a été choisi par l’organisation à partir du message du pape François pour la Journée mondiale des communications sociales.
François Ernennwein en a fait, non sans peine, une synthèse. Les tables-rondes ont été organisées, dans l’ordre, d’un point de vue philosophique, théologique et politico-économique. Ces tables-rondes ont permis d’entendre des points de vue très variés. Je cite quelques phrases de la synthèse de M. Ernennwein : «La vérité fait peur parce qu’elle est une parole incarnée.» «Le courage de la vérité a un prix; il invite à la prudence.» «Le monde serait plus froid sans la vérité.» «Le moment n’est pas venu de diaboliser Internet; c’est l’usage que l’on en fait qui peut causer problème.» «Les gens sur les réseaux sociaux ont une défiance envers l’information de leurs amis.» «Comme médias, on n’est pas devant des analphabètes.» «Dans le fonctionnement des journalistes actuellement, il manque le contact avec le terrain.»
Parmi les débatteurs et débatteuses, plusieurs ont cité Thomas d’Aquin. La lettre du pape François a aussi été inspirante pour plusieurs.
L’intervention qui m’a le plus touchée est sans doute celle de soeur Véronique Margron qui dit que «la vérité se fait par les pieds». Pour elle la connaissance de la vérité demande un cheminement. Elle dit aussi que le fondamentaliste refuse «que la vérité est une exigence, un chemin.» Et, toujours selon soeur Véronique, faire la vérité ne va pas sans pratiquer la justice. (Notes de Gaëtane Larose ; photo de Bernard Hourlier)