L’abbé Gabriel Gingras poursuit, dans la revue Vie liturgique, sa série d’articles sur les funérailles et autres rites d’adieu. Dans le numéro 401, il explique que si «la perte d’un être cher est toujours un drame, il y a des situations plus délicates que d’autres comme la mort d’un enfant, le décès par suicide, la victime d’un acte criminel ou un deuil collectif. Les équipes de préparation des funérailles y porteront une attention particulière».
En conclusion, il émet une mise en garde. «Dans le contexte actuel des familles éclatées, la personnalisation lors des funérailles peut receler quelques pièges. Ainsi, des enfants d’une seconde union peuvent se sentir laissés pour compte si l’on ne nomme que ceux de la première. L’ancienne conjointe qui a vécu plus d’années avec le défunt que sa dernière partenaire peut-elle espérer une certaine considération? La discrétion et le devoir de réserve s’imposent, car les gens rencontrés pour la préparation des funérailles ne sont pas toujours conscients de la complexité de leur situation familiale. Près des cercueils, j’ai vu autant de rapprochements admirables que de déchirements familiaux pénibles!»